♠ Date d'inscription : 03/01/2021 ♠ Messages : 1 ♠ Célébrité : Abigail Cowen ♠ Localisation : La-Roche-Sous-Bois ♠ Humeur : En deuil ♠ Univers d'origine : Inventée Anya Charbeau
| Sujet: Anya Charbeau - Histoire ♥ Dim 3 Jan - 18:43 | |
| Informations
Nom : Charbeau. Prénom : Anya Âge réel : 22 ans Âge d'apparence : 22 ans Statut Civil : Célibataire Métier / Occupations : Sans emploi Groupe : Rêveurs Univers d'origine : Inventée Avatar : Abigail Cowen
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Histoire
Je suis née à Bordeaux, le 18 mars 1998. Ma famille était aisée et mon enfance fut heureuse. Nous disposions d'un large parc qui entourait la demeure familiale et même une piscine. Ma sœur et moi étions des enfants choyées, qui ne manquaient de rien. Mon père était à la tête d'une chaîne de magasins et ma mère était médecin. Très tôt, mes parents remarquèrent que j'étais douée pour argumenter, même quand j'avais tord et décrétèrent que je ferais une parfaite avocate. Très fière, je grandis avec cet objectif comme s'il était un rêve, comme s'il venait de moi.
Contrairement à ma sœur, plutôt aventureuse, j'étais très timide avec les garçons. Pendant de longues années, je perdais mon franc parlé et tout mon charme face à la gente masculine. C'est seulement à l'âge de 20 ans, que je rencontrais Luc, le premier garçon dont je tombais amoureuse.
Luc était beau, charmant et faisait les mêmes études que moi. Passionné par le droit, il raviva mon désir de devenir avocate. À ses côtés, je me sentais moi-même, très heureuse et détendue. Et je commençais à deviner toute l'ampleur de ma féminité. Mais je n'étais pas prête à aller plus loin que de simples baisers. Même si cela lui posait parfois problème. J'étais un peu inquiète de ces difficultés à m'ouvrir à lui sur ce plan alors que le monde entier semblait trouver cela si beau, si facile, si important !
Ma mère qui était ma confidente me rassura sur ce point et m'assura que si je n'étais pas prête, je ne devais surtout pas me forcer !
Au fond, si Luc m'aimait, il saurait attendre. Et c'est ce qu'il fit avec beaucoup de respect. Parfois, il évoquait même notre futur mariage. Cela coulait de source. Je l'aimais. Et j'étais heureuse d'avoir déjà mon prince.
Bref, mon univers était presque parfait !
Et puis... la malédiction a commencé. C'est ainsi que je l'appelle, car je ne vois pas d'autres explications à la série de malheurs qui nous frappa en l'espace de quelques mois.
D'abord, les magasins de mon père firent faillite et il se suicida. Ce fut si brutal que je me souviens m'être rendu à son enterrement comme si c'était celui d'un inconnu. Ensuite, la famille de mon petit ami déménagea aux états unis et, ravi de vivre ce rêve de longue date, il les suivit. Évidemment, il me pria de les accompagner, mais comme je venais d'enterrer mon père, je me voyais mal abandonner mes proches aussi vite.
Cependant, ma mère sombra dans une dépression qui lui fit abandonner sa carrière, sa vie... nous. Elle fut placée dans en psychiatrie et il ne fut plus possible de compter sur elle.
Notre maison fut saisie, nos objets de valeur et même nos vêtements le furent également. Étant majeure, je me retrouvais sans rien. Ma sœur emménagea chez son petit ami du moment qui accepta de me loger également.
La relation à distance que j'entretenais avec Luc ne tenait plus qu'à un fil. Je voyais bien qu'il avait envie de céder à ces belles américaines bien moins coincées que je l'étais qui lui tournaient autour. Et puis, ma pauvreté soudaine et l'immense tristesse qui m'accablait m'avaient changé. J'avais l'impression de ne plus rien avoir en commun avec lui. L'impression qu'il ne me comprenait pas ce que je ressentais. Plus le temps passait et plus j'avais l'impression d'avoir enterré avec mon père toute ma vie d'autrefois.
Bientôt, Luc perdit patience et ne m'appela plus. Puis, le petit ami de ma sœur me fit des avances. Je le repoussais et voulu le signaler à cette dernière qui ne me crut pas.
Désespérée, j'appelai ma tante Amaury, qui vivait à La-Roche-sous-bois et à qui ma famille ne parlais plus depuis des années. Elle accepta de me loger chez elle et je vins, avec le peu d'affaires qu'il me restait.
Elle est mon radeau.
Et malgré sa gentillesse, elle ne peut pas tout comprendre.
Ni la tristesse terrible qui m'accable la journée et m'empêche de dormir la nuit.
Ni la douleur d'avoir perdu mon père mais aussi ma mère, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même alors que nous étions si proches autrefois.
Ni la déchirure d'avoir perdu l'amitié de ma sœur.
Parfois, j'ai l'horrible sensation que le sol s'est ouvert sous mes pieds et pourrait m'avaler toute entière.
J'ai tout perdu. Je n'étais habituée qu'à la facilité.
Je ne suis plus personne.
Je me sens infiniment et terriblement seule.
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