Je ne sais pas à quel âge j'ai commencé à écrire. Je crois que j'inventais des histoires déjà abracadabrantesques avec mes Barbies, dont j'étais très fière !
J'ignorais que mes nombreux stages à l'hôpital me donneraient d'autant plus envie de me plonger dans ce monde imaginaire.
Je me suis alors mise à lire. Beaucoup. Et ensuite, le crayon s'est mis à courir sur le papier... D'une manière assez risible, je dois l'avouer. Les premiers phrases d'une adolescente qui se rêve écrivaine ne sont jamais stupéfiantes. En tout cas, les miennes ne l'étaient pas...
J'ai grandi. J'ai souffert. J'ai beaucoup écrit sur l'aventure et sur l'amour sans jamais les vivre.
Parce que j'étais timide d'une part, et, ensuite, parce que la mauvaise santé me prit toutes les chances d'expérimenter le monde de la femme adulte, la femme aimée, la femme qui aime.
J'ai été comme privée d'une part de moi, que j'ai rêvé, ô combien rêvé un milliard de fois. Rêvé l'amour au point qu'il me semble impossible. Aussi insaisissable que toutes mes autres créations. Aussi irréels.
C'est une souffrance. C'est vrai. Cela ne m'empêche pas d'y croire. Encore. Parfois.
Mais de l'amour, réellement, dans ma vie, je n'en connais que la douleur.
J'ai l'avantage de faire jeune. J'ai 28 ans, mais on m'en donne à peine 20... Ce qui est fort bien pratique, je dois l'avouer.
Je me cache souvent derrière cette opportunité pour voiler ma sagesse, voiler ma tristesse derrière, des sourires jeunes et dénués d'aigreur.
Je souhaite juste être heureuse... C'est un chemin des plus ardus.

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